Comment gérer la flexibilité, l’agility et l’employability dans un environnement de travail caractérisé par plusieurs générations et une numérisation croissante ? Travailler plus longtemps, investir dans les jeunes et la numérisation devraient compenser le départ des baby-boomers. Le défi consiste à synchroniser ces évolutions et à rendre possible des (fins de) carrières flexibles.

Ans De Vos (Université d’Anvers), Herman Verhoelst (KBC) et Brigitte Ballingschap (ING) ont apporté leur témoignage durant la journée d’étude du LBC (17/2/2017).

Take notice!

Une fin de carrière réussie fait partie intégrante de la politique de carrière en entreprise.

Le principe de base est que les collaborateurs orientent eux-mêmes leur (fin de) carrière. Ils en sont responsables. Ce qui n’exclut pas une responsabilité partagée avec les autres collègues et avec les dirigeants.

Prendre de l’âge est positif et n’est pas un problème :

  • Les clients préfèrent s’adresser à un interlocuteur de leur âge.
  • Se préparer au futur « profil numérique » et aux compétences* qu’il requiert n’est pas chose aisée pour les collaborateurs, jeunes et moins jeunes, car à l’heure actuelle, personne ne sait ce que cela implique concrètement.
  • La performance et l’output ne dépendent pas de l’âge. Les collaborateurs plus âgés ont plus de facilité à traiter avec les clients et ils trouvent plus aisément une solution aux problèmes.
  • Nous faisons plus longtemps ce que nous faisons bien et avec plaisir, tant au travail que durant nos temps libres. Faire des choix dans ce que nous voulons faire, ce que nous voulons continuer à faire et ce qu’il est réellement possible de faire est un processus qui peut être soutenu.

Chez KBC, la fin de carrière et les alternatives Minerva ne sont pas dépourvues de tout engagement. Les collaborateurs posent leur choix en connaissant leur incidence salariale et en matière de pension. Le dirigeant et les RH suivent activement les intentions (Ideals).

  • Continuer à travailler de la même façon, voire développer des ambitions (complexité, niveau supérieur, etc.).
  • Travailler moins et de préférence sur des sujets agréables. Travailler à temps partiel, conjointement ou pas, devient une réalité.
  • Effectuer un travail plus léger et des tâches moins complexes. Reculer d’un pas pour prendre un nouveau départ.
  • Travailler moins et plus « léger ». La combinaison des deux précédents.
  • Travailler en-dehors de l’entreprise, à partir de l’entreprise (co-sourcing) le collaborateur met ainsi ses compétences au service d’une organisation à but social. Un retour à ses « racines » est également envisageable (enseignement par exemple).

L’état d’esprit est crucial pour prendre sa carrière en main. Celui du collaborateur, mais aussi celui du dirigeant et la culture d’entreprise dans son ensemble.

*Voir  également l’offre  d’apprentissage digitale du Fopas