cloud-97453_1280WORK – LIFE PASSAGE

Les assurances, a priori, ça n’a rien de sexy. Voilà un secteur qui évoque plutôt la grisaille, un monde de procédures, un univers pointilleux. Une impression de lenteur teintée d’ennui : c’est ce que racontent des gens qui y travaillent et qui commandent des études d’image. Textes en petits caractères, phrases complexes, impossibilité de retrouver les règles de couverture au milieu des clauses d’exceptions, restrictions lors du paiement, etc. rebutent les non-initiés.

C’est oublier que le secteur est à l’image du ciel : ses nombreuses nuances de gris composent une palette que l’on découvre petit à petit. Ainsi, combien sont-ils ceux qui savent que le calcul de probabilité des risques et des pertes a transformé le secteur en une sorte de parieur dans l’art d’estimer l’éventuel ? Cet art addictif est reconnu à juste titre. Deviner les risques tout en s’en protégeant, se libérer des tensions qu’ils sous-tendent et jouer la sécurité.

Comme une couverture nuageuse grise, il atténue les contours et les couleurs. Pourtant des questions et des situations étranges surgissent de temps en temps. Imaginez une forte inondation par exemple. Comment réellement estimer la valeur de ce qui est perdu ? Il ne s’agit pas seulement de tout ce qui a été emporté ou abîmé par les flots. Mais aussi de la part immatérielle emportée par la lame de fond. Une perte plus profonde, à laquelle l’argent ne peut remédier. Naît alors un mélange de réflexions, prudentes et circonspectes, en noir et blanc. Des nuées de réflexions, aux teintes nuancées et aux formes délicates, sculptées contre vents et marées par des collaborateurs mûrs et patients. Attachés. Soucieux. Chacun avec son histoire.

C’est un secteur qui enrichit encore sa palette de gris et dont il peut être fier. Un secteur qui tel un sourcier montre la voie, la lumière au bout du tunnel. Finie la morne et terne grisaille. Voici venir les nuances, bien plus que cinquante. Les assurances, quoi de plus sexy !